Les participant(e)s de la cohorte « Les Enfants de Gazel » ont été recrutés sur l’ensemble du territoire de la France métropolitaine et dans divers milieux sociaux. Les informations recueillies ont servi à estimer la prévalence de difficultés de santé chez les enfants et les adolescents.
Une étude menée par le Pr. Eric Fombonne, responsable de l’étude « Les Enfants de Gazel », a montré qu’en une année, 47.3% des enfants de 4 à 16 ans avaient eu un contact avec un professionnel de santé pour des raisons psychologiques.
Chez les filles, les difficultés le plus fréquemment rapportées étaient d’ordre affectif, tandis que chez les garçons, le recours aux soins était particulièrement fréquent en cas de troubles du comportement ou de difficultés de développement ou d’apprentissage. La plupart du temps, c’est un médecin généraliste qui a été consulté, ce qui souligne l’importance de la bonne connaissances des difficultés des enfants chez ces professionnels de santé.
Une autre étude a montré qu’à l’adolescence, jusqu’à 53% de jeunes de l’enquête avaient déjà pensé au suicide et environ 6% avaient déjà fait une ou plusieurs tentatives de suicide, ce qui montre la nécessité de la prévention du suicide chez les jeunes.
Nous avons pu montrer l’importance des relations sociales dans l’enfance comme prédicteur des difficultés psychologiques potentielles au cours du temps. Les individus ayant vécu l’isolement social dans l’enfance sont significativement plus à risque de développer deux ou plus expériences psychotiques par rapport à ceux qui n’ont pas vécu cet isolement. La prévention de l’isolement social pendant l’enfance pourrait jouer un rôle important pour éviter la progression d’expériences psychotiques vers des désordres psychologiques.
Dans une comparaison entre 45 pays, Rescorla et al. (2019) ont trouvé que, bien que les caractéristiques sociétales et culturelles expliquent une partie des différences de scores de troubles psychologiques des individus étudiés, les différences associées aux scores de troubles psychologiques de leurs parents expliquaient beaucoup mieux ces différences.